Corse : le pompier Darmanin avant la présidentielle
La Corse est secouée par des émeutes depuis l’agression d’Yvan Colonna par un codétenu.
Gérald Darmanin est missionné sur l’île pour enrayer cette spirale de violence. Mais il ne vient pas les mains vides. Le ministre de l’Intérieur souhaiterait négocier la paix en ouvrant des pourparlers sur le statut d’autonomie défendu par les élus nationalistes.
C’est en tout cas la version avancée dans les médias.
Malgré tout, comment ne pas y voir un motif électoraliste à l’approche de la présidentielle ? A défaut de se mettre les électeurs corses dans la poche, Emmanuel Macron et son gouvernement ont tout intérêt à éteindre l’incendie d’une révolte populaire qui entacherait une fin de mandat jusqu’ici marquée par le sceau de l’unité nationale derrière le Président de la République avec pour toile de fond la guerre en Ukraine.
Mais déjà, Gérald Darmanin a nuancé sa déclaration d’intention, arguant du fait que le statut d’autonomie serait la plus grande concession faite par la France et qu’il y a “d’autres étapes possibles”.
La question corse, et plus généralement celle de l’autonomie de toutes les régions, n’a jusqu’ici jamais vraiment été prise au sérieux par l’Etat français.
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