Nouvelle-Calédonie : quelle légitimité pour le troisième référendum ?
Cette parodie de troisième référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie n’a assurément aucune légitimité.
Si le “non” l’a emporté haut la main avec 96,49%, ce résultat à sens unique s’explique intégralement par le faible taux de participation de 41,6%, inférieur à celui relevé à la mi-journée lors des deux consultations précédentes !
L’appel au boycott des partis indépendantistes ne laissait planer aucun doute sur l’issue de ce scrutin. Comme prévu, il a été largement entendu par une grande partie de la population de l’île, préoccupée par la pandémie de Covid qui a particulièrement endeuillé la communauté kanak.
Le sénat coutumier avait décrété un deuil kanak d’une année à compter du 6 septembre 2021 et s’était prononcé en faveur du report du référendum.
Le président de la République Emmanuel Macron était resté sourd à cette requête, décidant de maintenir coûte que coûte la troisième et dernière consultation prévue dans le cadre des accords de Matignon et de Nouméa.
Et maintenant ? Avec près d’un électeur sur deux qui avait voté en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie lors du deuxième scrutin et le rendez-vous manqué d’aujourd’hui, il est à craindre qu’à l’instabilité politique s’ajoutent des tensions sociétales.
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