La ville d’Arles réclame au musée du Louvre le retour de «sa» Vénus antique
Le nouveau maire d’Arles, Patrick de Carolis, s’adresse poliment à la ministre de la Culture afin qu’elle intercède auprès du musée du Louvre en faveur d’un retour de la Vénus d’Arles dans sa ville d’origine.
C’est tout à l’honneur de l’édile mais l’État aurait pu et dû restituer l’œuvre à la cité romaine sans attendre que les Arlésiens en demandent expressément le dépôt.
Patrick de Carolis déclare que “l’idée n’est pas de se réapproprier cette statue qui n’a pas été dérobée”. L’histoire officielle veut en effet que les consuls de la ville d’Arles en aient fait spontanément don à Louis XIV en 1683. Rien n’est moins sûr, selon le directeur de la médiathèque d’Arles Rémi Venture.
Quand bien même il s’agirait d’un fait avéré, la France ferait un grand pas vers la modernité en rendant caducs certains actes pris sous le régime de la monarchie de droit divin.
Les élites politiques parisiennes ne peuvent pas à la fois se revendiquer des valeurs de la République et tenir pour définitivement acquis les privilèges abolis sous la Révolution française.
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