Que reste-t-il de Frédéric Mistral ?
Aujourd’hui 25 mars 2024, nous célébrons les 110 ans de la mort de Frédéric Mistral.
Ne comptons pas sur Google pour mettre lou Mèstre de Maiano à l’honneur, il ne coche pas les cases du géant américain.
Mistral était un poète au talent immense, qui reste à ce jour le seul écrivain ayant obtenu le prix Nobel de littérature (en 1904) pour une œuvre écrite en langue dite “régionale” (Mirèio).
En véritable stakhanoviste, son travail pluridisciplinaire aboutira à la rédaction du Tresor dóu Felibrige, un dictionnaire provençal-français en deux volumes de 2300 pages et 75 000 entrées !
Toute sa vie durant, Mistral s’est érigé en défenseur de la langue et de la culture provençales et plus largement du Miejour face à l’antiméridionalisme décomplexé qui régnait en France, singulièrement sous la Troisième République.
Il faut dire aussi que, sous couvert de renforcer l’unité nationale, tout fut mis en œuvre pour imposer la langue française dans les couches populaires de la société.
Mais pendant que les félibres utilisaient leur plume pour célébrer nos us et coutumes ou vanter notre histoire, le rouleau compresseur jacobin légiférait pour imprimer le roman français dans les esprits. Dans cette guerre asymétrique, le combat était perdu d’avance.
La Respelido aura fait long feu mais il nous restera une production littéraire moderne considérable dont Frédéric Mistral aura été l’initiateur.
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