Confinement localisé : qui veut la peau des Alpes-Maritimes ?
Un confinement localisé sur la zone littorale des Alpes-Maritimes, de Menton à Théoule-sur-Mer, vient d’être instauré pour les deux week-ends à venir.
Christian Estrosi, par l’entremise du préfet, vient de donner le coup de Jarnac aux hôteliers et commerçants de la Côte d’Azur qui perdent tout le bénéfice des vacances scolaires et du dernier week-end des soldes.
Cette décision incompréhensible ne manque pas de soulever de nombreuses questions.
Jean Leonetti et David Lisnard, respectivement maires d’Antibes et de Cannes, se disaient opposés à un reconfinement local. Cette mesure a-t-elle été acceptée à l’unanimité par tous les élus locaux concernés ?
Quelle légitimité a Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole Nice Côte d’Azur, à se comporter en porte-parole du Département face aux services de l’Etat si ce ne sont ses accointances politiques avec le parti de la majorité présidentielle ?
Pourquoi les mêmes demandes de reconfinement local n’ont-elles pas été suivies d’effet lorsqu’elles émanaient des maires de Reims et Metz ?
Véronique Mondain, cheffe du service d’infectiologie du CHU de Nice, estime qu’un confinement de week-end “ne limite en rien la diffusion du virus” et assure que le Conseil scientifique ne s’est pas prononcé en faveur d’une telle mesure.
Si le sacrifice de l’économie azuréenne, déjà fortement secouée, ne permet pas de faire baisser le taux de positivité à la Covid-19, alors le département des Alpes-Maritimes sera perdant sur toute la ligne.
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