Renaud Muselier et plus de 200 élus créent un parti “100% régional”
Renaud Muselier et 216 élus Provençaux se recyclent en régionalistes. Il y avait le greenwashing pour se donner un air écolo, avec “Nos territoires d’abord” voici venu le temps du Provencewashing ou comment se refaire à peu de frais une image de politique ancré dans le terroir.
Pourquoi sommes-nous aussi sévères avec ce nouveau mouvement “100% régional”, dixit le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ripolinée en “Sud” ?
Difficile de ne pas y voir une manœuvre politicienne des renégats LR destinée à recruter d’autres Macron-compatibles. D’ailleurs, Charles Ange Ginésy, le président du très droitier département des Alpes-Maritimes, n’a pas répondu à l’invitation. “Je pense que par souci de clarté et pour la plus grande compréhension des électeurs, on ne peut adhérer qu’à un seul parti. Et je suis membre depuis longtemps des Républicains.”, s’est-il justifié. CQFD.
Mais aussi une démarche électoraliste. “Par le poids du local, nous avons la capacité de gagner toutes les élections parce qu’on est au service de nos concitoyens”. Les élus signataires de la tribune ont bien compris que la défiance vis-à-vis d’un Etat démissionnaire traverse la société française et jouent à fond la carte du local. Enfin, c’est vite dit ! Renaud Muselier insiste sur le “risque Front National”, au niveau local comme national mais “nous n’allons pas nous mêler du national”. Pas très clair comme discours…
Et la Provence dans tout ça ? Créer un mouvement politique dont le siège n’est pas à Paris, c’est bien, mais qu’y a-t-il d’innovant à se définir comme un élu de proximité ? C’est la rhétorique habituelle dans ce milieu.
Si Renaud Muselier veut vraiment renverser la table, qu’il se positionne sans ambiguïté en faveur d’une République fédérale dans laquelle une Provence autonome prendrait une toute autre dimension.
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