Déclaration de politique générale : Michel Barnier pas convaincant sur les collectivités
Bien qu’elle n’ait pas valeur de contrat, la déclaration de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée nationale est un moment important dans la vie démocratique car elle fixe le cap et la méthode d’un gouvernement pour mener ses réformes.
Pratiquement un mois après avoir été nommé par Emmanuel Macron, Michel Barnier s’est livré à cet exercice dans un contexte politique instable dans lequel plane la menace de la censure par certains groupes d’opposition.
Prouvènço Nacioun, le parti autonomiste provençal, a bien pris note que le nouveau gouvernement souhaite établir un “contrat de responsabilité entre les collectivités et l’Etat”.
Par ces termes, nous croyons comprendre que le Premier ministre fait allusion à la répartition des compétences puisqu’il a affirmé “Nous regarderons les possibilités de les augmenter et de les renforcer”.
Mais rien n’a filtré sur les conditions financières des possibles transferts de compétences. D’ors et déjà, l’accent mis sur la réduction des dépenses afin de ramener le déficit public de la France à 5% du PIB en 2025 ne laisse rien présager de bon sur le volet des dotations.
L’éclaircie vient de l’enterrement définitif du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie et la reprise du dialogue avec les responsables de la Collectivité de Corse.
Toutefois, Michel Barnier s’est bien gardé d’utiliser le mot “autonomie”. Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Partenariat avec les territoires et de la décentralisation, aura maille à partir avec les élus de l’Ile de Beauté mais aussi avec les continentaux qui défendent l’idée d’une France fédérale.
Le combat continue.
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