Un héro nommé Jean Joseph Pierre Pascalis
Jan Jóusè Pèire Pascalis, un Prouvençau de trìo.
Natif d’Eyguières, Pascalis devint avocat au Parlement d’Aix le 18 juin 1751, mais c’est en qualité de jurisconsulte qu’il se distingua par sa dialectique et son érudition.
A la barre, il n’hésitait pas à s’exprimer en provençal, en bon patriote qu’il était.
Car s’il rédigea un nombre considérable de factums imprimés et de manuscrits, c’est avant tout pour son combat pour le maintien de la Provence dans ses droits constitutifs que Pascalis est resté dans l’histoire.
Une cause qu’il a servie au prix de sa vie…
En pleine période révolutionnaire, Pascalis avait bon nombre d’ennemis, opportunistes ou jacobins convaincus. Le plus connu d’entre eux était sans nul doute Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, lui aussi d’ascendance provençale, et qui gardait rancune d’avoir été rejeté de l’Ordre de la Noblesse lors des Etat généraux de 1789.
Mais c’est sans conteste Jean-Joseph Rive, dit l’abbé Rive, qui nourrissait le plus d’aversion envers Pascalis, l’accusant de fomenter une contre-révolution.
Lors des émeutes de décembre 1790 à Aix-en-Provence, alors que Pascalis refusait de quitter sa maison de campagne malgré les recommandations de ses amis, 80 “patriotes” missionnés par l’abbé Rive l’enlevèrent et le jetèrent dans un cachot.
Quelques jours plus tard, 400 hommes du régiment suisse d’Ernest renforcés d’un détachement de la garde nationale de Marseille et d’une multitude de volontaires s’emparèrent de Pascalis par la force malgré la résistance de trois officiers municipaux.
Sans même avoir été jugé, Pascalis fut pendu par ses bourreaux sur le cours Mirabeau le 14 décembre 1790. Il fut par la suite décapité. Sa tête fut plantée à l’extrémité d’une pique et portée en triomphe sur le grand chemin de Marseille pendant trois heures.
Ainsi disparut Jean Joseph Pierre Pascalis qui, durant les dernières années de sa vie, tenta vainement d’établir la concorde entre le Tiers-Etat, le clergé et la noblesse dans le seul objectif de sauvegarder la nationalité provençale.
Nous ne pouvions pas mieux terminer cette publication qu’en citant Charles de Ribbe qui lui consacra une étude : Pascalis “tomba avec la Provence et pour la Provence. Sa mort fut la mort de notre pays, la mort de nos libertés.”
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