La fragile espérance du régionalisme politique
“Plusieurs régions françaises présentent des caractéristiques identitaires équivalentes à certaines régions espagnoles, britanniques ou italiennes ; malgré cela – nonobstant l’exception récente de la Corse – les régionalistes hexagonaux soulèvent une audience politique marginale.”
Le constat du magazine Bretagne Actuelle est lucide et sans appel. Force est de constater que le régionalisme politique en France est un échec jusqu’à présent. A qui ou à quoi faut-il imputer ce fiasco ?
A l’incapacité de ses acteurs à rendre le discours sur le fédéralisme audible auprès du grand public ? Si tel est le cas, est-ce par incompétence ou par manque de moyens humains et financiers ?
Pour que leurs thèses soient mises à la table des débats, les mouvements autonomistes doivent-il se résoudre à faire de l’entrisme dans les grands partis français avec, pour contrepartie, une concession sur leur indépendance idéologique ?
Et si le véritable frein à l’émergence du régionalisme politique était finalement la marque indélébile de la doctrine de la République indivisible, le succès de la construction du roman français ? Les peuples de France sont-ils suffisamment mûrs pour concevoir que le pouvoir peut s’exercer localement, que les régions peuvent prélever l’impôt et le redistribuer ?
Alors la traduction dans les urnes du sentiment identitaire devra nécessairement être précédée d’une prise de conscience de nos concitoyens.
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