Une Provence autonome est viable
Comment se répartissent les richesses produites et captées selon les régions françaises ?
Hakim El Karoui, agrégé de géographie, a réalisé une étude sur ce thème dans l’objectif affiché de démontrer que l’Île-de-France, et en particulier ses départements réputés dépendre de l’assistanat, produit plus de richesses qu’elle n’en reçoit. Sans grande surprise, c’est le cas.
Mais Monsieur El Karoui a tort d’affirmer que la région parisienne est lésée dans la redistribution de l’argent public. Si l’Île-de-France produit 31,1% du PIB français, c’est tout simplement le résultat de siècles d’hypercentralisation qui s’est faite au détriment des autres régions. L’auteur de l’étude s’est également bien gardé de rappeler que l’Île-de-France ne concentre que 19% de la population du pays, chiffre qui est inférieur aux 22,2% du revenu disponible national dont disposent les ménages franciliens.
Autre enseignement de ce rapport, dans toutes les régions hors Île-de-France, la part dans le revenu disponible brut national est supérieure à la part dans le PIB national. Cela signifie qu’elles détiennent plus de richesses qu’elles n’en créent. C’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que l’écart entre richesse créée (7,2%) et richesse détenue (7,7%) est le plus faible. Autrement dit, notre région est celle qui se rapproche le plus du point d’équilibre entre sa contribution au PIB français et la richesse dont elle dispose.
Contre vents et marées car la Provence n’a jamais eu les faveurs de la France.
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