Construction de logements sociaux : le préfet de région fait la leçon
Il faut pardonner à Monsieur le préfet de région qui, comme tout bon parachuté, méconnaît le territoire dans lequel on l’a positionné.
Les lois SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain, votée en 2000) et ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique votée en 2018), qui imposent en 2025 25 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants, sont inapplicables en Provence.
En effet, le foncier y est rare et cher. Dans une interview au quotidien Var Matin, le maire de La Crau déclarait en 2020 “On veut me surdensifier les zones. La commune de La Crau a 18% de son territoire constructible, le reste, ce sont des zones agricoles et des zones forestières et je ne veux pas y toucher.”
Doit-on comprendre que Monsieur le préfet de région encourage la bétonisation des parcelles agricoles et la déforestation ? Il s’assoirait alors sur la démarche ZAN (Zéro Artificialisation Nette) de la loi Climat et Résilience, pourtant votée par le gouvernement qui l’a nommé, qui demande aux communes de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.
N’en déplaise à Monsieur le préfet de région, Prouvènço Nacioun demande l’abrogation de la loi SRU. La problématique du logement en Provence repose presque essentiellement sur la part trop importante des résidences secondaires et l’ubérisation du tourisme (Airbnb).
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