Où commence, où s’arrête la Provence ?
Mounte coumenço e s’acabo la Prouvènço
Les frontières de la Provence ont fluctué au cours du temps. Mais l’intégralité du territoire de notre actuelle région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été provençale à un moment ou à un autre de l’histoire.
Avant sa dédition à la maison de Savoie en 1388, le comté de Nice, qui porta le nom de « Terres neuves de Provence » jusqu’en 1526, faisait partie intégrante du comté de Provence.
Tout comme la fraction nord du présent département des Hautes-Alpes qui passa sous suzeraineté du Dauphiné en 1193.
La question de la « Côte d’Azur » et des « Alpes » : Les Alpes sont une chaîne de montagnes. Il n’y a pas de raison qu’il y soit fait mention dans le nom d’un Etat vieux de plus de 1000 ans comme l’est la Provence. C’est tout aussi incongru que d’adjoindre « Jura » à Alsace ou « Massif Central » à Auvergne.
« Côte d’Azur » est une expression sortie de l’imagination de l’écrivain Stéphen Liégeard à la fin du XIXè siècle et qui n’a par conséquent aucune légitimité historique ou politique.
Géographiquement, la Côte d’Azur est insituable. C’est aujourd’hui une marque territoriale et touristique qui doit demeurer comme telle.
Pour autant, il n’est pas question de faire table rase du passé.
Les secteurs haut-alpins souhaitant mettre en avant leur ancienne appartenance au Dauphiné, leur caractère alpin, et communiquer sur la marque « Alpes », doivent pouvoir trouver en la région Provence un partenaire.
La Countea de Nissa (le comté de Nice) possède une histoire et une culture singulières, un drapeau, un hymne, ainsi qu’une langue principale qui est le niçois. Ces caractéristiques confèrent à ce territoire provençal le droit de bénéficier d’un statut particulier.
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