Communiqué de la Fédération des Pays Unis sur la situation politique Corse
:: COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION DES PAYS UNIS SUR LA SITUATION POLITIQUE CORSE ::
Sept ans que les nationalistes sont à la tête de la Collectivité de Corse, sept ans qu’ils attendaient un geste politique de Paris en faveur de l’autonomie.
Sous le mandat d’Emmanuel Macron, l’exécutif s’est livré à un véritable défilé sur l’île. Les déplacements les plus attendus, ceux d’Edouard Philippe et de Jacqueline Gourault, alors respectivement Premier ministre et ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, avaient été des rendez-vous manqués.
Les appels au dialogue sur la question corse, maintes fois réitérés par Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, sont toujours restés lettre morte.
Il a fallu que la Corse s’embrase à la suite de l’agression mortelle d’Yvan Colonna par un codétenu pour que Gérald Darmanin, venu désamorcer une révolte possiblement néfaste au candidat Macron, daigne évoquer du bout des lèvres l’option de l’autonomie.
C’est une avancée indéniable mais, en matière de politique, un discours n’est pas toujours suivi d’actes. Il y a loin de la coupe aux lèvres.
Ce n’est pas aux émeutes et à la violence que l’Etat français doit céder mais à la volonté du peuple corse, exprimée dans les urnes, de voir son île s’émanciper du carcan jacobin.
La Fédération des Pays Unis adresse un message de solidarité aux Corses et se félicite que Paris ait enfin décidé d’engager des pourparlers avec les élus insulaires.
La FPU défend une France des territoires et appelle le gouvernement à engager également des discussions avec tous les pays de France, en particulier les pays breton, lorrain, basque, occitan, provençal et alsacien, qui attendent eux aussi que le droit des peuples à s’autodéterminer soit respecté.
La FPU appelle également les candidats à la présidence de la République à prendre position et à faire des propositions dans les domaines de la décentralisation, de la politique linguistique, et sur la modification de la Constitution pour reconnaître et protéger les langues minoritaires de France.
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