Déconfinement : pourquoi la Provence en orange ?
La nouvelle est tombée hier soir et ce que nous redoutions est arrivé : le ministère de la Santé s’est payé la Provence en classant tous ses départements en orange sur la carte du déconfinement.
Cette décision aura des répercussions gravissimes sur l’économie provençale et par ricochet sur l’emploi de nos concitoyens.
Elle est d’autant plus rageante qu’elle est incompréhensible.
Le statut des départements repose sur trois critères :
– Le taux de cas nouveaux dans la population sur une période de sept jours.
– La tension des capacités hospitalières régionales en réanimation.
– Le degré de préparation du système local de tests et de détection des cas contacts.
Ce dernier, difficilement mesurable à l’heure qu’il est, semble mineur dans le calcul final.
S’agissant de la circulation active du virus, la Provence entière est en vert.
Autrement dit, le classement en orange de nos départements dépendrait uniquement des tensions hospitalières, soit entre 60 et 80% des capacités utilisées en réanimation.
Sauf que l’estimation du ministère de la Santé est plus que contestable. D’abord parce que selon les sources gouvernementales elles-mêmes, il n’y aurait “que” 268 patients en réanimation dans notre région alors que l’ARS PACA prétend que près de 1000 lits sont mobilisables. Nous serions donc très en-deça des 60% de taux d’occupation.
Constat confirmé à l’échelon départemental. Sébastien Debeaumont, délégué de l’ARS Var, assure que son département possède une capacité de 80 lits réa Covid-19 publics et privés pour actuellement 33 personnes en réanimation. Là encore, le taux d’occupation est largement inférieur à 60%.
Dans l’article que nous partageons, le responsable de l’ARS des Alpes-Maritimes indique que le département dispose de 167 lits de réanimation. C’est plus de trois fois plus que les 52 patients actuellement traités.
Pendant que Gilles Simeoni remue ciel et terre pour contester le classement en rouge de la Haute-Corse, nos élus provençaux s’en remettent au sort qu’ils espèrent favorable avant le 11 mai.
L’heure n’est pas aux formules incantatoires et aux positions consensuelles ! Ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui sont en jeu !
Nous exhortons les chefs d’entreprises, les responsables du tourisme, Françoise Dumont, Jean-Pierre Ghiribelli, Michel Tschann, François de Canson, à faire pression sur Renaud Muselier afin qu’il conteste avec force cette mise au ban de la Provence qui va finir par asphyxier son économie.
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