Des maires de Provence très… conventionnels
Que retenir de la 3e convention des maires de la Région Sud, qui s’est déroulée vendredi, et des déclarations des participants ?
Sur la forme, il paraît évident que la Direction de la communication de l’institution régionale souhaite imposer sa marque “Région Sud” au détriment du nom officiel de la collectivité qui demeure “Provence-Alpes-Côte d’Azur”. Chacun(e) jugera de la pertinence de l’emploi d’un point cardinal nous situant par rapport à Paris pour désigner la Provence.
Sur le fond, Renaud Muselier appelle à davantage de décentralisation. Le président de la Région serait-il frappé d’amnésie, lui qui appartient à une formation politique qui a été aux responsabilités au plus haut niveau de l’Etat ? Pour quel bilan depuis l’Acte I de la décentralisation promulgué par un gouvernement socialiste ?
Martine Vassal espère que la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), qui sera examinée par les députés en décembre, allégera les lourdeurs administratives. Mais encore ?
Sans même oser invoquer l’autonomie, est-ce qu’un tel projet de loi qui introduit la possibilité pour des villes ou départements de décider eux-mêmes de l’implantation de radars automatiques sur leur territoire est une avancée concrète en terme de décentralisation ?
Et que dire du réaménagement de la loi SRU en “contrat de mixité sociale” qui va alourdir les sanctions contre les communes qui ne respecteront pas le quota de 25% de logements sociaux suivant un taux de rattrapage personnalisé ? Bétonnage à tout crin ou déficit budgétaire, faites votre choix.
Dans ces conditions, autant en effet se tourner vers l’Union européenne qui promet une manne financière avec son nouveau programme d’investissement qui s’étalera jusqu’en 2027.
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